Merci de votre accueil chaleureux, ça fait plaisir. D'ailleurs au passage, excusez moi de mon temps de réponse, j'avais quelques examens en cette période de Pâques.
Le but de la voltige, pour moi, est triple :
- Le premier est de pouvoir voir le monde d'un autre point de vu, mais là c'est possible sur n'importe quel type de machine volante, même d'un deltaplane ou d'un parapente.
- Le deuxième est de réussir à évoluer dans un monde qui n'est pas le sien. C'est étonnant comme en fait le monde de l'air nous est hostile, même dans nos grosses ferrailles défiant les lois de la gravité au profit de celle de la portance. C'est un peu comme dans le monde sous-marin - que je connais un petit peu - on a l'impression que tout est beau et joli, on a presque envie d'y vivre, mais pour autant qu'on le découvre un peu, au delà des apparences, ce monde ne nous est pas vraiment accueillant.
- Le troisième est identique à la course de voiture : maîtriser un engin pouvant déployer une puissance que l'on ne pourrait jamais envisager et lui faire faire ce qu'on désire, avec finesse, doigté et délicatesse. Imaginer votre avion de plus de 2 tonnes faire un harmonieux looping de 400 mètres de rayons ou alors arriver à faire voler tes deux tonnes sur la tranche ou mieux encore, sur le dos, avec toi qui, dans le cockpit, voit le monde à l'envers à quelques 300km/h... le pied.
Pour ma part j'ai eu l'occasion et le plaisir sur pas mal d'avion de voltige et de plaisance, mais j'ai surtout voltigé sur des Soukhoï Su-26, des Pilatus PC-9 et PC-21 ainsi que des Cap 10 et des extra 300. Avec une préférence sans défaut et éternelle (pour l'instant) pour le Pilatus PC-21. Une pure merveille ce zinc.
Alors oui, forcement, ça me donne des frissons, à la simple pensée de réaliser encore un Immelman ou des quarts de vrilles, j'ai le coeur qui bat.
Mais bon, faites attention : si vous me parlez d'aviation, je suis prêt à vous pondre un roman. Idem pour mon travail... vous serez avertis !